D’abord les faits !
Seulement voilà, ce bref passage appartient à une autre chanson. Il a été composé par le groupe funk américain Salsoul Orchestra pour son titre Ooh I Love It (Love Break) au début des années 80. Comment a-t-il atterri dans la chanson de Madonna? Tout simplement parce que le producteur de la chanson originale, Shep Pettibone, est aussi celui de "Vogue" de Madonna. On le voit, tout reste en famille."
"Sauf qu’en réalité, le détenteur des droits d’auteurs du titre original Ooh I Love It (Love Break) comportant ce passage de cuivres est une société baptisée VMG Salsoul qui n’accepte pas que Madonna lui ait ainsi piqué un extrait de chanson. VMG Salsoul se dit qu’en traînant la Madone au tribunal, elle pourrait bien décrocher le jackpot pour plagiat et des poursuites sont engagées. Selon l’avocat de VMG Salsoul, Madonna doit verser des royalties pour l’usage de ce « sample » de cuivres.
L’affaire est importante, parce que dans l’absolu, elle intéressera tous les artistes qui recyclent des boucles d’autres artistes en utilisant un sampler.
Jeudi, finalement, une magistrate d'une cour d'appel fédérale responsable notamment de la Californie, Susan Graber, a estimé qu’un "jury raisonnable ne pourrait pas conclure que le grand public pourrait détecter l'origine des cuivres". En d’autres termes, si l’extrait n’est pas identifiable immédiatement, il peut être considéré comme appartenant à la nouvelle chanson.
Dans une dépêche consacrée à l’affaire, l’AFP rappelle qu’en 2005, une autre cour d'appel fédérale avait donné raison au groupe Funkadelic contre les rappeurs de N.W.A qui utilisaient un de leurs riffs de guitare sur le morceau 100 Miles and Runnin. La justice avait estimé dans ce cas que même les plus courts extraits étaient protégés par la propriété intellectuelle."
(source : L'Illustré)